Pirates Des Caraïbes 3
PIRATES DES CARAÏBES 3 : JUSQU’AU BOUT DE MONDE de Gore VERBINSKI (7,5/10) : Dans la lutte acharnée qui oppose les blockbusters Américains de l’été, on aurait pu penser que Spidey allait renvoyer ce cher Jack Sparrow au fin fond des océans. Et pourtant c’est l’inverse qui s’est produit. Le dernier film (?) des aventures du pirate déjanté est une belle surprise. L’épisode précédent nous avait laissé quelque peu sur notre faim, le spectacle était certes grandiose mais le tout était assez poussif. Avec ce troisième opus, Gore Verbinski conclut sa saga avec brio. Dés le début un changement de ton s’opère, la scène d’ouverture étant assez noire pour ce type de production, et il en sera ainsi tout le reste du film. A la place du ton burlesque, limite grotesque, du second épisode, on a droit à des scènes étonnantes comme par exemple celle de l’antre de Davy Jones, totalement surréaliste, inventive et drôle, qui se conclut de façon hallucinante. De plus, tous les personnages sont bien exploités et pas sous employés, à part peut être celui joué par Chow Yun-Fat. Johnny Deep quant à lui cabotine encore plus pour notre plus grand plaisir (on a même droit à la présence de Keith Richard son modèle). La musique est toujours autant superbe et efficace, les décors grandioses, et quels beaux passages que ceux de la banquise et du bout du monde ! Niveau scènes d’action, les morceaux de bravoure sont toujours là (production Bruckheimer oblige) et même si le film s’étire un peu en longueur en son milieu, le climax final est totalement monstrueux (il enterre haut la main celui de son rival Spider-Man 3) et justifie à lui seul la vision du film. Une vingtaine de minutes non stop de bataille navale, totalement inédite, hallucinée et dantesque, servie par des SFX grandioses, viennent conclure cette saga en apothéose. La fin, mélancolique, en surprendra plus d’un (surtout restez jusqu’au bout du générique, vous aurez une petite surprise) et confirme le coté “original” de Pirates Des Caraïbes 3. En définitive c’est une belle conclusion à cette trilogie, rehaussant du même coup son niveau et prouvant qu’il est encore possible de faire du cinéma de divertissement populaire et familial digne d’intérêt et de qualité.