Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
golgoth 67
12 février 2007

Une famille en or



masMASSACRE A LA TRONCONNEUSE : LE COMMENCEMENT de Jonathan LIEBESMAN (7/10) :




 

Depuis la fin des 80's le ciné d'horreur n'était devenu que comédie, cynisme voir parodie (Scream), bref il était rentré dans le rang. Quand le remake de Massacre à la tronçonneuse a été annoncé, tous les puristes se sont arrachés le peu de cheveux qui leur restait sur la tête, d'autant que le producteur n'était autre que Michael Bay (Bad Boys, Armaguedon). Et pourtant son réalisateur Marcus Nispel, a surpris tout le monde: son film, tout en s'affranchissant de son modèle, lui rendait un vibrant hommage et, par là même, participait grandement au renouveau du film d'horreur hardcore et autre survival barbare.

                               10447719                         

Massacre à la tronçonneuse : le commencement, comme son nom l'indique, est bien évidemment la préquelle du remake (c'est la mode avec les sagas, quand on a épuisé le filon, il faut bien encore inventer quelque chose). On prend donc les mêmes et on recommence : excepté le réalisateur, tout y est en parfaite cohérence avec son prédécesseur ; mêmes acteurs (la famille), mêmes décors, même photo, on pourrait juxtaposer les deux films sans voir une réelle différence niveau direction artistique.

Le film débute sur la naissance bien gratinée de notre futur tronçonneur. Défiguré, ils est abandonné dans une poubelle, avant d'être récupéré par une famille aussi bouseuse que dingue. Un générique plus tard, notre cher bambin, adepte de l'automutilation, est passé à l'âge adulte. Licencié de l'abattoir dans lequel il travaille, il va vite se venger de son contremaître et choisir comme cadeau d'adieu une tronçonneuse parmi les différents ustensiles (couteau, hachoir, maillet…) qui se présentent à lui. Il est clair que le mec est lucide; quoi de plus efficace qu'une tronçonneuse pour découper les gens en rondelles, pour en faire de délicieux ragoûts. Une légende est née, magnifique plan que ce Leatherface au bord de la route, marchant vers son destin. La suite du métrage est un quasi remake du film original de Tobe Hooper avec quelques scènes cultes de celui-ci comme celles du repas familial ou de la poursuite dans les bois. Le sous texte de la guerre du Vietnam est aussi présent (tiens comme c’est bizarre, l’Amérique est elle aussi dangereuse pour ses concitoyens, que pour ses ennemis ?).

                                    m1

Si l'on peut être déçu par la genèse du personnage de Leatherface, on aurait pu s'attendre à quelque chose de plus fouillé voir de plus grandiose, on ne l'est nettement moins quand à sa présence dans le film. En effet même si le personnage du père/sherif (formidable R.Lee Ermey) est toujours aussi présent et certainement encore plus frappé que son fils adoptif, on assiste à un "festival Leatherface". Même si le scénario reste prévisible, normal pour une préquelle, le traitement, lui, est très efficace. Jonathan Liebesman nous délivre un film sec, d'une tension extrême, et donne libre cours aux pulsions meurtrières d'un Leatherface et de sa famille tout aussi frapadingue. Dépeçage, découpage, égorgement, démembrement, cannibalisme sont les principales réjouissances de cette charclade pure et dure.

Pas exempt de défauts mais terriblement gore et jouissif, Massacre à la tronçonneuse : le commencement nous prouve une fois de plus que nous sommes en plein nouvel âge d'or du cinéma horrifique. Pourvu que ça dure ! 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
S
alors, mon amour, qui ne m'a pas forcée à regarder Massacre à la Tronçonneuse (c'est moi qui ai voulu, comme une grande) je te félicite encore pour ce post. Vu ma réticence à mettre le film (on le met on le met pas, on le met on le met pas)j'aurais cru passer une heure et demi sous et la couverture... et bien non. la tension est palpable, le gore y est, mais franchement à part la scene de chirurgie esthétique, le reste est regardable par une petite fille comme moi, c'est pour dire! Le scénario, ben c'est toujours pareil, une bande de jeune qui fonce dans la gueule du loup, une jolie fille à qui on dit "putain casse toi de là", mais les jolies filles, ça n'écoute jamais. Un final plus que prévisible et même peu crédible: leatherface est un bourin, il se cache pas derrière les banquettes pour prendre les jolies filles par surprise, il fonce dans le tas et tronçonne comme un bourin. Mais qu'est ce que vous voulez, le film d'horreur a ses codes de derrière la banquette.<br /> Bref pour conclure La Colline à des yeux est bien plus gore et sanglant, et surtout tellement malsaint qu'il en devient insoutenable... enfin je parle pour une petite fille comme moi!
Publicité
golgoth 67
Archives
Publicité